Description générale
La région de Oued Righ est située au nord du Sahara algérien. Dans cette région, on trouve un vaste ensemble de palmeraies entourées de dunes. Cette région est bordée par la région des Ziban au nord, à l’est par les grands alignements dunaires de l’erg oriental, au sud par les oasis de Ouargla et enfin à l’ouest par la dépression de Dzioua. Cette région est connue pour le développement considérable de ses oasis, qui produisent des dattes d’excellente qualité. Ces oasis sont réparties du nord au sud, de l’importante oasis d’Ourirup à celle de Témacine, sur une longueur d’environ 150 km. La largeur de la zone varie entre 20 et 30 km.
Contexte climatique
Le climat de Oued Righ est un climat désertique chaud de type saharien, caractérisé par des précipitations très rares et irrégulières, par des températures élevées avec de grandes amplitudes journalières et annuelles et une faible humidité relative de l’air.
En effet, les précipitations sont très rares, la moyenne annuelle est légèrement supérieure à 50 mm pour un nombre de jours de pluie de 25 jours. Ces pluies sont de type orageux caractérisées par une forte intensité, générant ainsi des crues importantes qui ne persistent que quelques minutes. Les vents sont fréquents dans la région de Oued Righ. En hiver, les vents d’ouest dominent. Au printemps, ce sont les vents de nord-est qui dominent, tandis qu’en été, ce sont les vents de sud-ouest qui dominent. Dans la région d’Oued Righ, l’évapotranspiration maximale présente une variation saisonnière importante. L’évapotranspiration potentielle mensuelle en hiver est trois fois moins importante que l’EP mensuelle en été.
Contexte géologique
Le matériau parental des sols de Oued Righ est d’origine mixte alluvio-colluviale et éolienne. Les alluvions et les colluvions proviennent de l’érosion du niveau encroûté datant du Quaternaire ancien ou du Mio-Pliocène. Les phases successives d’érosion et de comblement du fond de vallée sont responsables de l’hétérogénéité texturale observée dans les horizons profonds, notamment le long du tracé du chott.
Si l’on admet que l’assèchement du Sahara septentrional a commencé après la glaciation du Wurm, la mise en place des matériaux pédologiques date du Soltanien, mais les horizons supérieurs sont en grande partie d’origine éolienne.
Contexte édaphique
La pédogenèse des sols du site est dominée par l’action des eaux souterraines et des sels qu’elles contiennent. A conditions égales, le degré de développement des caractéristiques morphologiques des sols dépend de la teneur en argile (SOGETA-SOGHREA, 1969-1970).
Les sols contiennent une très forte proportion de cristaux de gypse de toutes tailles (40% en moyenne). Les horizons superficiels et peu profonds (moins de 70 cm) sont homogènes. Leur teneur en argile varie de 5 à 10% et leur texture est un sable loameux ou un loam sableux (SOGETA-SOGHREA, 1969-1970). De plus, la plupart des sols sont salés ou très salés, mais il n’y a pas d’alcalinisation du complexe absorbant. En fait, le type de sel est le sulfate de calcium jusqu’à 6 mmhos/cm, le chlorure de sodium au-delà. Les ions présents sont des chlorures et des sulfates. Les teneurs en bicarbonate sont toujours faibles. Les teneurs en carbonates sont nulles. Les cations sont représentés par le sodium. Le calcium se trouve sous forme de gypse et est donc peu soluble. La teneur en potassium est toujours faible. Le pH est légèrement alcalin et varie entre 7,5 et 8,5. La teneur en matière organique est très faible et provient principalement du fumier appliqué dans la palmeraie.
Par ailleurs, les propriétés physiques des sols sont caractérisées par une faible densité apparente des sols dans les horizons de surface régulièrement labourés. Elle est d’environ 1,25 avec 75% des résultats entre 1,05 et 1,35. Dans les horizons sous-jacents, elle est légèrement plus élevée : elle est d’environ 1,30 avec 75% des résultats compris entre 1,15 et 1,45. La porosité totale des horizons de surface a des valeurs comprises entre 40 et 60%. Dans les horizons plus profonds, la porosité est plus faible que celle des horizons de surface, avec des valeurs comprises entre 30 et 45%.
Comme le site de Kebili, le site de Oued Righ est un écosystème oasien représentatif de nombreuses palmeraies de la région.